Les chapelles des grottes

La Balme les Grottes - les grottes
Crédit photo : Etienne Crébessègues

Les deux chapelles superposées sont une des curiosités du village.

Dans la deuxième moitié du XIIe siècle, un édifice comprenant une chapelle haute dédiée à la Vierge et une chapelle basse en l’honneur de Saint Jean-Baptiste, est élevé à l’entrée de la grotte, dont la voûte naturelle s’élève à 35 m.

En 1654 y sont mentionnés un ermitage et un autel extérieur consacré à Sainte-Catherine.

Les façades, les voûtes et l’escalier conduisant à la Grotte ont été restaurés en 1857.

La chapelle Notre-Dame de La Balme les Grottes conserve un ensemble de peintures sur toiles tendues sur châssis qui ornent les arcatures latérales et l’arc triomphal. Signées Élise Favre-Berger et Marguerite Loubet, datées de 1896-1897, elles représentent l’Adoration du Saint-Esprit, avec à droite les Saints Jean-Baptiste, Bernard et Sébastien, et à gauche, Pierre, Jacques le Majeur et Sainte-Colombe. Les personnages assis à la base, Sainte-Anne et la Vierge d’un côté, Sainte-Catherine de l’autre, équilibrent la composition.

La Balme les Grottes - la Chapelle des grottes
Crédit photo : Etienne Crébessègues

L’architecture de la chapelle Saint-Jean est très simple, la voûte est longue de 7,28m et haute de 2,88m. L’arc de l’abside supporté par deux colonnes de style romain, permet de supposer que cette construction peut remonter au IXe siècle.

Ce petit monument a dû succéder à d’autres temples romains ou chrétiens, que l’invasion étrangère a sans doute détruits ou incendiés…

On croit remarquer des traces de feu contre les rochers au-dessus de la chapelle supérieure, mais nous ne croyons pas que leur construction ait été bien grandiose.

Vraisemblablement, l’espace étant trop restreint, on ne tarda pas à élever d’un étage le petit édifice, en construisant la chapelle supérieure que l’on dédia à notre Dame.

La Balme les Grottes - la chapelle des grottes
Crédit photo : Etienne Crébessègues

Ces chapelles furent un lieu de pèlerinage particulièrement fréquenté vers le XVe siècle. François 1er se trouvant à Crémieu, avec sa mère Louise de Savoie, vint nu-tête faire un pèlerinage dans ce sanctuaire.

Au XIXe siècle, des foules de pèlerins des villages aux alentours se réunissaient à la chapelle pour célébrer l’Assomption le 15 août. C’est d’ailleurs à cette occasion que des modifications majeures ont été entreprises, notamment l’agrandissement de la porte de la chapelle pour permettre au plus grand nombre d’entendre la messe. M. Niboyet écrit alors dans un journal : « la Chapelle, la haute terrasse qui lui servit de parvis, l’escalier, les chemins, tout jusqu’au village est rempli de monde. On dirait un ruban sans fin se déroulant sur une immense étendue. »

Pour celui qui aspire à quelques moments de recueillement, ce lieu est bien favorable aux méditations et l’on ne risque guère d’être troublé dans ses pensées.